Matin d'automne

Publié le par Artemis

Vers 5 h 00

Je me réveille toute seule. La nuit a été plutôt agitée. Les chats tranquillement allongés sur la moquette me regardent émerger de ma torpeur. Les ombres des arbres dehors se balancent avec force et désordre et la pluie frappe aux carreaux... La tempête fait rage!
C'est alors que je me souviens des deux petits pots de fleurs sur la terrasse avec les jeunes pousses d'érable qui risquent de se renverser et faire des dégâts. Je me précipite hors du lit, allume sans ménagement pour les yeux la lumière du coridor et fonce à la mezzanine pour observer les possibles dégâts... Heureusement, le mobilier est encore là et les pots en un seul morceau! J'ouvre la porte-patio, la moustiquaire et me glisse prudemment, pieds-nus, sur la terrasse. La table de jardin me semble particulièrement légère ce matin et en deux temps trois mouvements, je me débrouille pour la rentrer à l'intérieur... Une fois le reste des meubles également à l'abri, j'attrappe vite Sayuri qui en avait profité pour sortir son museau, avant qu'elle ne s'envole et ferme la porte.

C'est impressionnant... En regardant la mezzanine, écoutant le vent tourner autour de l'immeuble, j'ai pris conscience que j'étais au dernier étage et que si par malheur le toit s'envolait, je risquais de partir avec! (joke) En fait, j'aime ce temps tourmenté :-) C'est vivifiant, excitant... Et puis le toit a été refait il y a peu et les tempêtes de ce début d'année n'ont pas causé de dommages, alors niveau sécurité, pour le moment je peux avoir confiance ;-)
C'est agréable de se sentir chez soi dans des moments comme ça :-)

Je ne vous ai pas raconté que vendredi, j'ai encore éclairci un mystère de mon appartement... ? Trop fière!
En fait, il y a une lampe dans l'escalier qui monte à l'étage supérieur, et deux interrupteurs dont je ne connaissais pas la cible: un en haut et un en bas. N'ayant jamais réussi à allumer cette lampe avec le bouton d'en bas, cela faisait deux mois et des poussières que je m'imaginais devoir grimper sur une échelle de pompiers pour en changer l'ampoule. Certes, voir des pompiers débarquer pour me prêter la grande échelle aurait pu être fort sympathique, même si je ne fantasme pas, comme certaines ;-) , sur les gars baraqués en uniforme, toutefois cela aurait été à l'encontre de ma philosophie de vie qui prône qu'une blonde n'a pas besoin d'homme pour changer une ampoule! (évidemment, j'ai une excuse: mes plafonds sont trèèèèèèèèèèèès hauts! Sisi! Je vous montrerais sur une photo!)
Donc vendredi, je me suis amusée deux minutes à coordonner les deux interrupteurs en question me demandant si ma théorie allait fonctionner, à savoir s'ils étaient vraiment reliés l'un et l'autre à cette fameuse lampe... Et la lumière fût! Il s'en est suivi une expression de joie intense, dont j'ai le secret, à sauter partout et m'amuser de ma trouvaille (malgré les apparences, je ne suis pas sénile, ne vous inquiétez pas!) Disons que ce point somme toute plutôt anodin et complètement ridicule, je le conçois, a marqué cette journée grise et terne d'un petit grain de folie qui parfois rend la vie un peu plus belle ;-)

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